En buena hora
Messages : 92 Date d'inscription : 27/05/2018 Points : 20 Pseudo : sheira. Occupation : dealer d'orgasmes gustatifs, vendeur de rêve mais surtout de tacos.
| avant tu riais; - Dim 27 Mai - 21:19 -------------------- | |
| icaro fonollosa lost my time my life is going on. ~ ☽ ~
prénom puis nom: les lettres s'enlaçent dans une mélodie redondante, un air comme un vieux disque rayé qui se répète, part et revient. icaro fonollosa. ça sonne tristement depuis un moment maintenant. âge : il a l'âge où les fossés se creusent sur chaque parcelle de son visage, le temps s'y installe, le temps le marque. il a l'âge des connerie sérieuses. il a l'âge des jeunes hommes qu'on appelle monsieur. trente ans c'est l'âge adulte. trente ans c'est l'âge des vieux. lieu de naissance, origines: oiseau en cage, il s'arrache les ailes sur ces murs crasseux, tristes témoins silencieux des nuits de débauche qui s'habillent d'un voile brûlant les mois caniculaires. il n'a que trop vu ces pierres ardentes tantôt vierges, tantôt embellis de phrase à la con, de citation utopistes, d'inepties qu'avalent volontairement quelques tocards aveugles, bien loin de la réalité. il n'a connu que ça, le garçon, séville et ses rues, séville et ses habitants, séville son enfer. occupation: elle court les grandes artères, sa silhouette, quand les derniers rayons chatouillent les demeures haut placées, il laisse son tas de ferrailles entre deux arbres, sur une place de parking minable, il s'installe, s'approprie les lieux et les nombreux estomacs qui les habitent. et il s'y met. elles s'étalent, tirent les ventres affamés de leurs doux foyers, elles rassemblent les effluves, elles poussent aux rencontres, aux sorties, aux conversations. icaro, il distribue des orgasmes gustatifs, de précieux mets que l'on s'arrache, que l'on savoure, vendeur de tacos, c'est peu glamour. statut, orientation sexuelle: il a bien tenté, icaro, d’effleurer du bout des doigts quelques torses aux muscles saillant, des bras aux veines apparentes, mais rien ne lui a procuré plus d'orgasmes qu'une paire de seins où glissent aisément ses mains. caractère de cochon: il n'est pas méchant, le garçon, un peu méfiant sûrement, il ne se laisse que très rarement apprivoiser. il n'apprécie guère, il tolère. il se laisse dépérir dans sa triste coquille opaque, terriblement isolée du monde extérieur. il le veut, il le souhaite, question de protection il parait. il sourit, beaucoup, il parle, de temps en temps, de simples formalités qu'il a adopté pour ne pas faire fuir la clientèle, mais les amis, les connaissances, les étreintes et les baisers, il les fuit, il les repousse, parce qu'il a peur, au fond, que tout recommence, que le monde s'acharne à nouveau, profond traumatisme d'années injustement volées. alors il restreint son cercle à quelques proches, quelques âmes privilégiées, rien de bien grand, rien de bien extraordinaire. il est gentil, icaro, un peu arrogant, un peu violent, il aboie plus qu'il ne mord, mais il sait, le garçon, planter ses crocs quand il le faut. il vit, il survit la plupart du temps, tente de se reconstruire, roi d'un royaume en ruine, piétiné, déchiqueté. il rase les murs, il ne s'expose pas au grand jour, bien peu extravagant, il se contente d'exister, et c'est déjà bien. groupe: rebujito, tristement commun.
☽ ~ sous les tropiques, ou presque (basique) coincé entre une soeur aux seins qui poussent et une mère bien trop aimante, il s'est laissé vivre, le vieux, il s'est laissé emporter par l'ivresse d'une jeunesse presque parfaite. enfant gâté. enfant heureux. elles étaient belles, ces années de liberté. (rêve d'avoir des rêves) il se souvient des nombreux papiers noyés d'encre, des tables où, gravé au stylo, les noms de ses prédécesseurs échappaient aux effets dévastateur du temps, des gens. il se rappelle des plans sur la comète, des envies de futur colorés, acidulés, de carrière ici et là, d'un avenir aux multiples alternatives. un peu branleur, la terre lui semblait lointaine quand, le cul planté sur sa chaise, il s'imaginait héro des temps modernes, sauveur du peuple. (réalité augmentée) mille fois il avait effleuré de ses doigts sa crinière douce et soyeuse, ses deux billes pétillantes dévorant les traits parfaitement sculptés de son délicieux visage. frêle et fragile, il aimait s'imaginer mourir dans ses bras, vivre mille et une vies à ses côtés, s'enfuir ici et là, passion de jeunes adultes naïfs qui voyait beaucoup trop loin sans prendre gare au monde qui les entourait, sans faire attention à ces liens éphémères qui, une fois brisés, amenaient bien souvent un douloureux ouragan d'émotions, de mots crus et de vengeance. et il s'était abattu furieusement, un matin, aux aurores, annoncé par des coups béliers dans la petite porte de son appartement. il s'était fait traîner hors de son lit, en calbute, les tétons caressé d'un vent frais. les sanglots de sa mère le déchirait un peu plus chaque fois qu'une précieuse larme atteignait le sol. elle avait honte. elle était venu jusque dans son antre pour comprendre, pour lui expliquer, pour tenter de le raisonner. il n'avait pas vraiment réalisé la gravité des propos qui s'écrasaient sur lui, une blague, une vaste blague qui aura durée cinq années tout de même. (pourvu que tu viennes) il l'a attendu, icaro. il l'a attendu des siècles, cette silhouette, cet ombre qu'il espérait voir au détour d'une cellule, d'un parloir, d'un mur, d'une fissure. il l'a voyait partout, ici, là-bas, il l'appelait, le soir, il chuchotait son prénom entre deux hurlements, entre deux barreaux, entre deux moments d'espoir. elle ne l'a jamais traversée, cette prison, elle ne l'a jamais traversée même au bout de cinq années. trop honteuse sûrement, trop détestée, trop déchirée. elle l'avait mise en cage, lui, avec ses mots, ses gestes et ses mensonges. elle l'avait mise en cage par simple jalousie, par simple hystérie en prônant une relation forcée, une relation malsaine, une relation où elle n'était qu'une triste victime. et il avait été accusé, le garçon, d'actes terribles basés sur de simples fabulations. c'était un violeur aux yeux du monde, une ordure, une bête assoiffée de chaire, il portait l'image d'un homme affreux, l'image seulement. il avait vu la boue, les reproches, les crachats, les menaces, la violence de l'univers ligué contre sa petite personne jusqu'à ce qu'il le prononce, jusqu'à ce qu'il s'excuse pour cinq années injustifiées, cinq années de liberté volées pour quelques mensonges. il n'était rien, icaro, rien qu'une victime tristement emprisonnée. (au bord du monde) c'est à ce moment qu'elle s'est formée, qu'il la vu, qu'il l'a embrassée volontairement, sa coquille. il s'est réfugié à l'intérieur, espérant se reconstruire lentement, espérant vivre, survivre au milieu des foules qu'il n'avait plus côtoyé un temps. et il continue, le garçon, d'essayer de s'accrocher, de ne pas se laisser emporter par la houle d'émotions qui tanguent en lui, cherchant une faille où s'engouffrer pour tenter de l'étouffer. les regards se perdent et les visages se tordent encore de temps en temps, parfois, les corps s'éloignent, mais il le sait, icaro, qu'avec un peu de patience, l'humanité finira par oublier.
prénom/pseudo: sheira. pré-lien/inventé: inventé. le mot de la fin: vous savez, moi je n'pense pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation. - Code:
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<pris>orelsan</pris> - icaro fonollosa
Dernière édition par Ícaro Fonollosa le Lun 28 Mai - 0:39, édité 5 fois |
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