au volant de ta voiture, tu t'arrêtes chez luna pour déposer ton petit garçon. tu débarques avec tout le nécessaire. une fois qu'il est calme, avec ses jouets sur le tapis du petit salon de ta belle-soeur, tu files. elle t'a posé mille questions, encore luna.. elle sait pourtant que tu as quelqu'un dans ta vie, et elle s'appelle ana. tu vois pas pourquoi tu irais voir ailleurs. ça ne t'intéresse pas, ça n'a jamais vraiment été ton genre. en tout cas, tu lui as vite rabattu le clapet en lui parlant de djulia. évidemment qu'elle connait djulia, c'est la meilleure de bianca. c'est. c'était. tu ne sais plus vraiment, tu ne sais plus trop. pour toi, c'est, parce qu'elle est tout le temps là, partout, autour de toi. tu redémarres en direction de l'autre côté de la ville pour aller à l'aéroport. tu sais qu'elle revient en ville ce soir et t'as décidé de la monopoliser, tu as envie d'avoir de ses nouvelles. ça fait un bon moment que vous n'avez pas discuté, que vous n'avez pas pris le temps de parler, tous les deux, alors c'est ce que tu vas faire. tu as court-circuité tout le monde pour l'avoir rien qu'à toi. des fois, ça a certain avantage d'être le veuf à déplorer. des fois.. rarement. tu t'arrêtes, tu trouves une place et tu t'en vas la chercher. tu regardes les vols, le sien a atterri déjà, elle ne devrait donc plus tarder à débarquer pour enfin retrouver la terre ferme. un métier de dingue, tu ne pourrais pas toi. tu t'appuies contre un mur et tu attends, patiemment. tu n'fais pas attention aux gens qui posent le regard sur toi. t'as un truc sur le visage ? ou alors c'est ta mine de déterré qui fait ça. t'en sais rien. tu souffles un coup, et tu décides de bouger au moment où tu vois l'hispanique débarquer. tu lui fais un très léger signe avant d'aller vers elle. salut toi, j'ai entendu dire que tu avais besoin d'un chauffeur.. ça va ? tu lui lances, tu essaies d'être jovial, mais c'est pas encore ça.