tu l'as trouvé de justesse cette moto et comme c'était un pote, t'as demandé à la garder dans ton garage pour la présenter à un client. t'as pas précisé que c'était une, pas besoin. puis sûrement pas, parce que t'es certain que le bougre il aurait gardé la moto et t'aurais demandé d'envoyer la cliente chez lui sauf que.. tu voulais pas que ça arrive. tu voulais pas de cette situation. sûrement parce que cosima, tu veux la garder pour toi. t'as bien conscience que c'est totalement et entièrement égoïste mais c'est plus fort que toi, au fond. elle et toi, c'est comme une bulle, une bulle bien trop précieuse pour que tu acceptes de la partager avec quiconque. pour le moment, en tout cas. alors tu as récupéré la moto, tu l'as rangé dans un coin de ton garage, sous une couverture attendant patiemment que sa future propriétaire vienne te rendre visite. presque deux semaines sont passées entre l'épisode du cimetière et maintenant. trois jours depuis que tu as récupéré la moto. alors tu attends, simplement, sans rien lui demander, parce que tu ne vas pas la harceler. tu ne l'as pas croisé au cimetière, tu y es allé pourtant. une clé en main et matteo que tu surveilles du coin de l'oeil. il n'est pas loin. il joue entre les outils et les voitures. il est là, avec ses voitures miniatures à se faire un circuit dans ton garage. il est là, et il veille sur toi. pour beaucoup, ça serait l'inverse, pour beaucoup, ça serait plutôt toi, qui veille sur lui, mais la réalité n'est pas là. la réalité, c'est que sans ton fils, tu ne serais sûrement pas le même. pour le coup, tu entends la sonnette de la porte. tu relèves le regard à peine et tu tombes dans ses yeux. tu t'y attendais pas. tu la regardes, un peu. elle est là, dans un tout autre environnement et c'est presque.. étrange. presque. oh, cosima. j'suis content de te voir. tu lui souffles, immédiatement. parce que c'est la vérité. t'as ce sourire qui s'affiche.

juste quand tu penses à elle, elle débarque. juste quand tu penses à elle, elle pousse les portes de ton garage. ton regard tombe dans le sien, et tu ne parles de suite.ça reste bloqué au début pour tu ne sais pas vraiment quelle raison. mais c'est là, tout autour de toi. ça te plaît, c'est beau, c'est bon, et tu finis par prendre la parole. t'es réellement content de la voir, ça te fait du bien. en plus t'as quelque chose à lui montrer, donc ça tombe plutôt très bien ! hey.. moi aussi, j'suis contente de te voir. qu'elle te lance. tu te remets sur tes jambes, un chiffon entre les mains pour essuyer le noir qui y traîne. de vraies mains de mécano, c'est vrai. t'y peux rien, t'es toujours dans ton garage. tu lui souris, en t'approchant un peu tandis que le regard de la brune dévie sur ton petit garçon, pas très loin, qui semble jouer comme un gamin de son âge. il est pris dans son truc, il n relève même pas le regard. l'innocence pure. tu t'es amené du renfort? qu'elle te lance alors que tu souris. ça te fait du bien de sourire, encore et encore. oui, on est jamais trop nombreux, tu sais. tu lui souffles, doucement en finissant par te mettre à côté d'elle. du coup, j'te présente matteo. bon, il va rester dans son coin et jouer avec ses voitures. c'est un gamin plutôt calme; tu racontes tout en perdant ton regard sur ton fils. t'es fier de lui, t'u peux rien. tu l'aimes comme un fou ton ange. il te ressemble... elle te lance. t'es surpris et en même temps, on te le dit souvent, même ceux qui connaissaient bianca. des fois, ça t'emmerde, clairement. des fois, tu aimerais qu'il lui ressemble à elle, histoire qu'il y ait toujours une part d'elle autour de vous. mais bon, on ne choisit pas. c'est vrai.. mais il a ses mimiques. tu dis, comme ça, naturellement, comme si ça ne faisait pas si mal. c'est pas totalement faux mais ce n'est pas vrai non plus. ça fait toujours un peu mal. comment tu vas? elle finit par demander. tu la regardes dans les yeux à ce moment là. un léger haussement d'épaules. aujourd'hui ça va. tu dis, simplement. oui, ça va. c'est pas la folie non plus, mais ça va. et toi ? j'ai une surprise pour toi, d'ailleurs.

t'es ravi de voir cosima, même si c'est étrange de la voir dans d'autres conditions. c'est pas plus mal pour le coup.. parce qu'être toujours entouré de pierres tombales c'est pas franchement une ambiance des plus reposantes. au début, tu détestais, au début, tu trouvais ça vraiment glauque, puis petit à petit tu as compris que c'était un sanctuaire, que c'était reposant, que c'était pas plus mal. ouais ça va. qu'elle te souffle, doucement et tu hoches la tête. elle va bien, toi aussi. c'est un bon jour, pour toi, tu verras demain, mais aujourd'hui est un bon jour.. d'autant plus avec la présence de la brune, en réalité. tu ne saurais dire pour quoi, mais elle apporte toujours quelque chose qui fait du bien. c'est plaisant. c'est utile. c'est même précieux. une surprise? qu'elle te lance, en souriant à moitié. qu'est-ce que t'as manigancé ? elle redemande. tu vois sa tête qui se penche un peu sur le côté, tu la trouves adorables. elle est sublime comme ça, la brune. tu lui souris, tout en t'approchant un peu. viens, j'te montre. tu lui souffles. tu attrapes un chiffon pour commencer à essuyer tes mains remplis de cambouis tout en te dirigeant vers la petite couverture qui recouvre l'engin que tu as garé là, en perspective de voir la brune. c'est chose faite alors tu ne tournes pas longtemps autour du pot pour immédiatement lui montrer. ferme les yeux.. tu lui souffles, et tu attends qu'elle le fasse avant de prendre la couverture et la relever pour la laisser sur le côté. tu scrutes ensuite cosima, quelques secondes, tu profites de cet instant, prêt à voir ce qu'elle va ressentir dans ses yeux. ça va être beau, t'en es certain. tu l'espères en tout cas. tu peux ouvrir. tu laisses entendre et tu scrutes son regard. tu t'attends à voir de la joie et quelque chose. t'espères qu'elle lui plaira, cette moto.

la surprise est là juste devant ses yeux maintenant découverts. tu lui as demandé de les ouvrir et elle n'a pas tardé à le faire. alors elle regarde la bécane de ses grands yeux qui s'embueraient presque pour le coup. tu la regardes faire, tu la regardes et tu ne peux qu'être fier pour le coup. tu la vois s'approcher doucement, toujours sans un mot, sans aucun con. comme s elle ne savait pas franchement quoi dire. ça te fait sourire. tes bras qui se croisent sur ta poitrine. tu ne dis rien, non plus. tu la laisses profiter du moment et de l'instant, tu lui laisses le temps de se rendre compte de ce que tu lui as trouvé. elle te l'avait demandé, si simplement et toi, t'as juste voulu le lui offrir, sans rien en plus. ses doigts viennent alors frôler la peinture matte de l'engin avant qu'elle ne relève enfin le regard vers toi. t'as toujours ce sourire aux lèvres. tu m'as trouvé une moto... qu'elle finit par constater. tu hoches la tête de haut en bas, pour lui affirmer que oui, c'est bien ce que tu as fait. elle t'en avait parlé et c'est resté là dans ta tête. quand tu l'as vu, cette moto t'as pas hésité. après quelques vérifications, elle était simplement parfaite. mécaniquement parlant en tout cas. tu ne l'as pas payé, hein? elle reprend. tu secoues encore la tête de gauche à droite cette fois. non. je l'ai juste prise pour te la montrer.. dans l'doute où, tu vois, elle ne te plairait pas forcément. tu expliques, délicatement tout en lui laissant le temps de se rendre compte encore et encore. elle semble réellement touchée, et toi, tu sembles avoir appuyé là où il fallait. t'es content pour elle, la voir dans cet état, ça te met tu baume au coeur évidemment. bon dieu, tu réalises que tu m'as trouvé une moto alejo. elle reprend. tu souris encore, tu hoches la tête encore. oui, tu lui as trouvé une moto, comme voulue et demandée. elle est superbe. elle relance. tu souris, tu t'approches finalement du périmètre pour lui expliquer ce que tu sais de la moto. c'est un ami qui l'avait, quand je l'ai vu j'ai de suite pensé à toi. elle est nickel, elle n'est pas neuve mais elle a été très bien entretenu. je l'ai essayé et elle vaut le détour, franchement. tu lui expliques encore, tes doigts qui glissent à leur tour sur la peinture matte de la bécane.