elle en a entendu parler plusieurs fois depuis qu'elle est arrivée. soirée organisée par pilar núñez, toujours lorsqu'il y a autant de monde... on lui a appris qu'un petit malin vendait de la drogue un peu plus loin. elle n'y a pas cru au début et puis... elle a aperçu leos, un peu plus loin. elle ne peut pas croire qu'il risque sa vie à ce point, vendre de la drogue à l'une de ses soirées... il ne réalise pas combien elle serait capable de le le dénoncer pour ne pas se retrouver impliquée dans ce genre de trafic. la fraternité dans ce cas ? elle ne sait pas ce qu'elle en ferait, probablement rien... elle n'aime pas ne pas contrôler et ça... elle ne semble pas capable de le contrôler. alors elle le cherche, elle l'a perdu de vu. elle ne sait même pas si c'est lui... habituellement, elle sait tout... la surprise est trop présente, ça pourrait être n'importe qui. elle l'a découvert malgré lui. elle n'est même pas sur qu'il sache qu'elle sait. parce qu'après tout... pilar fait toujours tout à l'abris des regards. surtout quand elle ose voler pour pouvoir fumer dans son coin, à l'abri des quatre murs de son appartement. peut-être qu'il sait, ça aussi. peu importe, elle est trop énervée pilar, ça ne se déroule pas comme elle l'avait prévu et ça... elle se refuse à l'accepter alors... quand elle le trouve enfin, passablement innocent à la vue de sa silhouette non loin d'elle, elle le pousse d'un coup porté directement dans l'épaule de son frère. dis donc... tu fais ce que tu veux dehors mais ici, tu gardes ta merde dans le fond de tes poches et tu fais profil bas. elle lance avec un regard noir. il était en train de discuter, elle vient probablement d'interrompre quelque chose d'important, sans doute pas un deal... elle n'en sait rien, elle fait avec les informations qu'elle connait, avec l'odeur qui règne et qui lui donne légèrement l'impression qu'on a fumé autre chose que de la nicotine sur le toit de sa jolie soirée. elle est s'énerve pilar, elle va virer tout le monde si elle ne règle pas cette histoire rapidement..

quand on t’avait demandé d’aller vendre tes merdes à la soirée de pilar, tu avais d’abord commencé par décliner, parce que c’était ta sœur malgré tout, et que tu savais que ce genre d’évènement comptait pour elle. que contrairement à toi, elle faisait quelque chose de sa vie, et que tu n’avais pas envie de gâcher ça. mais après, on t’avait qualifié de mauviette, et on avait rigolé du fête que tu refusais de te faire un bon paquet de fric parce que t’avais peur d’une meuf. les gars la connaissait pilar. ils connaissaient la réputation des fêtes qu’elle organisait, et le nombre de personnes qui se battaient pour y assister. ce qu’ils ne savaient pas, c’était que pilar était ta sœur. ils ne t’auraient sûrement pas cru si tu leur avais dit. comment un pauvre mec comme toi pourrait vivre à la même hauteur qu’elle. c’est que tu cachais bien ton jeu. personne n’aurait jamais soupçonné que tes parents étaient riches à en crever, et qu’un tiers de leur fortune te reviendrait un jour. c’était sûrement pour prouver à ces types que tu ne faisais pas parti de ce milieu que tu te rendis quand même à la soirée. drogues en poches. cocaïne, exta, oxy, t’étais loin d’être un débutant, et t’en avais pour tous les goûts. pour ceux qui souhaitaient pimenter un peu plus leur soirée. finalement, tu rendais un service à ta sœur. les gens se souviendraient de leur nuit comme la meilleure de leur vie, et vous auriez tous les deux votre part. mais tu sus qu’elle ne serait pas de cet avis quand une personne te bouscula au beau milieu d’une transaction. tu n’étais pas con. pas besoin d’être devin non plus pour deviner de qui il s’agissait. de la seule personne qui n’avait pas peur de se salir les mains pour s’assurer que tout était niquel à sa soirée. dis donc... tu fais ce que tu veux dehors mais ici, tu gardes ta merde dans le fond de tes poches et tu fais profil bas. tu souris un peu. elle aurait pu te paraître intimidante si tu ne la connaissais pas. une femme d’affaires cruelle et sans pitié. mais tu savais que dans le fond, c’était un chaton, et qu’elle veillait comme une lionne sur ses deux frères. tu veux peut-être un truc pour te détendre ? j’ai que des trucs forts, mais je veux bien aller te trouver quelque chose de soft. tu jouais avec le feu, mais tes boss comptaient sur toi. tu t’étais fait une place dans leur milieu, et tu n’étais pas prêt à laisser tomber le petit empire de l’ombre que tu t’étais construit. tu ferais mieux de fermer les yeux sur ma présence, et d’aller courir après ceux qui font vraiment foutre la merde ici. tu avais dit ça en chuchotant. probablement parce que tu ne voulais pas que les gens entendent à quel point tu pouvais être familier avec elle. à quel point finalement, c’était une mauvaise idée d’être ici.