une journée tout ce qu'il y a de plus normal. une journée où tu continues à apprendre des choses, tu continues à vivre une vie différente de celle que tu vivais avant. ce soir tu voulais te faire à manger pour la première fois, dans ta cuisine. pas celle de ta maman, non la tienne. t'as acheté tous les ingrédients pour te faire un plat comme à la maison, comme celui qu'elle te faisait, ton plat préféré. tu sais pas vraiment si tu vas réussir, tu l'as jamais fait. mais tu l'as regardé le faire tellement de fois, que tu connais la recette par coeur. elle était douée ta maman, elle l'est toujours autant, tu n'es juste plus là pour en profiter. mais tu peux imaginer ton papa, le sourire jusqu'aux oreilles, attendant juste qu'elle vienne déposer le plat sur la table. t'as encore les images en tête et tu souris alors que tu commences à faire tout comme elle. mais ta cuisinière n'est pas la même et tu découvres tout juste comment elle fonctionne. t'allumes le gaz, tu penses savoir comment faire, tu penses que ça va être facile. tu le pensais jusqu'à ce que tu vois cette flamme, bien trop grande pour que ce soit normal. tu recules d'un coup. et plusieurs flammes se forment, tu sais pas quoi faire. tu paniques déjà, courant dans tous les sens. t'essayes de trouver ton portable. tu sais jamais où tu le mets, tu ne l'utilises jamais. tu le trouves et tu trouves cette liste de numéro qu'on t'as donné pour ce pays. tu composes quelque numéro et tu commences déjà à parler dès que ça a arrêté de sonner. bonjour. euuuh j'ai...j'ai voulu me faire à manger et ma cuisinière a commencé à prendre feu. tu dis en regardant ton meuble. tu dis alors que tu paniques totalement. j-je sais pas quoi faire, est ce que vous pouvez venir ? tu finis par demander poliment. comme cette petite fille qui a été bien éduqué. celle qui n'oublie jamais les bonnes manières que lui a appris la femme qui l'a mise au monde.

nuit calme à la caserne, tous en train de jouer pour savoir qui se collera à la première corvée de la soirée. il semblerait que la chance ne soit pas avec pablo ce soir... comme d'habitude on dira. le sort semble s'acharner sur le jeune pompier depuis des jours. sans doute puni pour toutes les pensées terribles qu'il a déjà eu à l'encontre d'alejo alors qu'il ne semble avoir aucun haine en lui, au contraire. pablo soupire. ce sera lui qui se pliera à la première corvée de la soirée. peu importe, de toute façon, il s'ennuie. il en a marre de les écouter raconter des conneries. c'est pas le moment et il n'est pas certain qu'ils s'en rendent compte devant le regard impassible de pablo... pablo qui ne s'amuse plus depuis quelques semaines, non, il n'a pas envie de sourire, ni même de se marrer. un coup de téléphone, c'est romeo qui répond, il hoche de la tête plusieurs fois. oui, oui, oui, qu'il dit, parce qu'on ne refuse jamais de secourir quelqu'un. c'est pour pablo cette fois. et romeo l'accompagnera, avec le camion. ils partent déjà, sans un mot, parce que pablo s'en fout, il n'a pas besoin de faire les choses poliment avec eux, du moment qu'il est sympa avec les gentilles personnes en détresse qui les appellent. romeo le laisse en bas, un extincteur dans les mains, il monte rapidement, qui sait ce qu'il aurait pu arriver entre le moment où elle a appeler et aujourd'hui. la porte est ouverte, heureusement, elle est prévoyante. romeo est monté derrière lui, c'est important de ne pas être seul. c'est rapide, c'était facile. il sourit à la jeune rousse qui semble avoir gérer sa panique comme il le fallait. il soupire lorsqu'il pose l'extincteur à terre. bonsoir madame. il lance avec un sourire au bord de ses lèvres. romeo est déjà reparti au camion pour aller prévenir le reste de l'équipe. faut faire attention avec ça, c'est pas de première jeunesse, vaut mieux y aller doucement et ouvrir un tout petit peu le gaz avant que tout s'enflamme. il explique, pas certain qu'elle sache réellement s'en servir. il parait compliqué désormais de mettre le feu à ce genre de meuble, à moins que ce soit très vieux, ou très cassé.

tu parles avec cet homme au téléphone qui te dit qu'ils vont arriver. tu ne sais pas réellement combien de temps ils vont mettre, t'imagine que c'est assez rapide. tu n'as sûrement plus besoin de paniquer encore plus. pas vrai ? alors t'essayes de te calmer, tu ne regardes pas les quelques flammes qui prônent dans ton appartement. tu ne le fais pas ou le stress recommencerait à monter. tu penses à ouvrir la porte d'entrée et le temps passe assez vite au final. tu vois déjà ces deux hommes dans ton appartement s'occuper de ta cuisinière et du meuble à côté qui ont commencé à s'enflammer. et tu restes juste là sans bouger, tu les regardes faire et tu regardes le feu diminuer très rapidement. t'imagines que c'est ridicule par rapport à ce qu'ils ont déjà eu, vu le temps que ça prend. bonsoir madame. qu'un des deux te lance et tu souris doucement. bonsoir. tu réponds alors de ta petite voix. parce que tu te sens un peu bête. tu as quand même mis le feu chez toi en essayant de cuisiner. tu ne sais pas si c'est le genre d'intervention qu'ils peuvent avoir souvent où si t'as vraiment l'air stupide. faut faire attention avec ça, c'est pas de première jeunesse, vaut mieux y aller doucement et ouvrir un tout petit peu le gaz avant que tout s'enflamme. et tu hoches doucement la tête face à ses mots. tu penses déjà à changer, parce que tu  ne sais pas si vous pourriez être copain tout les deux, tu ne sais pas si t'oseras remettre le courant sur ce truc. je me sens stupide, c'est la première fois que je voulais cuisiner et maintenant vous êtes dans ma cuisine. tu dis alors dans un léger rire gêné, tes joues qui rosissent doucement. j'imagine que vous devez avoir des interventions bien plus importante que ça en plus ce soir. tu continues à dire, toi et ton petit feu qui t'a fait paniqué dès la première seconde. t'es pas vraiment téméraire face à l'inconnu.  

c'est pablo qui cuisine à la maison. pas parce qu'il est meilleur qu'ana mais surtout parce qu'il aime ça mieux qu'elle. et puis... il est certain qu'elle apprécie grandement ce qu'il cuisine plutôt que d'avoir à faire des efforts elle-même derrière le fourneau. il s'y connait bien d'ailleurs, c'est sa mère qui lui a tout appris, une femme qui continue à mettre les petits plats dans les grands chaque fois que la famille se réunit à grande pompe. elle est la seule femme au monde à savoir faire tenir une cinquantaine de llosa dans une pièce et leur faire goûter les meilleurs plats de la ville. ses parents tiennent encore un restaurant, dans le centre d'espera. elle est la femme qui prépare le mieux les paellas du pays, il en est certain pablo... et il a déjà promis plusieurs fois à ana qu'il lui ramènerait de quoi en déguster lorsqu'il rentrerait d'un périple chez les siens... il n'a jamais réellement eu le courage de lui dire qu'il préférerait qu'il vienne avec lui jusque là-bas... je me sens stupide, c'est la première fois que je voulais cuisiner et maintenant vous êtes dans ma cuisine. il secoue la tête pablo, ce n'est pas si grave, elle a réussi lui donner une excuse pour s'échapper de ce trou débile où ses collègues et amis ne semblent pas réellement emporter leur cerveau avec eux ce soir... j'imagine que vous devez avoir des interventions bien plus importante que ça en plus ce soir. il ne sait pas ce qu'il fait pablo, il s'installe sur une chaise, un peu trop imposant dans son atiraille. il devrait sans doute prendre la route jusqu'à la caserne maintenant, d'autant que romeo l'attend en bas dans le camion maintenant que le petit feu a été maîtriser. mais pablo est d'humeur bavarde ce soir... non, pas vraiment, c'est calme ce soir, presque trop. il avoue avec un demi sourire alors qu'il regarde encore la cuisinière d'un mauvais oeil. elle est foutue je pense... il faudrait en changer et prendre quelque chose qui ne délivre pas de flamme. ça vous soulagerait sans doute. il conseille, réellement sincère aujourd'hui. il n'est pas bête pablo, et il aimerait bien que les gens soient en sécurité, partout, même cette jeune femme qui voulait sans doute seulement faire cuire des pâtes.

les flammes qui n'existent plus. les flammes qui t'ont fait peur, mais cette peur s'est atténuée en quelques secondes. quand tu t'es rendue compte que ce n'était vraiment rien. qu'ils ont juste éteint tout ça en un fragment de temps. et maintenant tu te stupide. parce qu'au final t'aurais presque pu jeter un saut d'eau dessus que ça serait revenu au même. t'aurais même agit plus vite et peut-être que ta cuisine n'aurait pas pris aussi cher. ta cuisinière qui est clairement morte et le meuble d'à côté qui a commencé à prendre un coût. tu sais que quand tu vas raconter ça à tes parents pour savoir s'ils peuvent t'aider un peu avec de l'argent, ils vont directement s'inquiéter. même si au final ce n'était pas bien grave. mais tu les connais, ta mère trouverait tout les prétextes pour que tu reviennes à la maison maintenant. parce que même s'ils t'ont laissé venir vivre ton aventure, tu sais qu'ils auraient préféré que tu restes à jamais avec eux. tu aurais presque pu l'envisager. parce que t'étais bien là-bas, mais il te manquait ce quelque chose que tu espères trouver ici. tu ne sais pas encore ce que c'est, alors tu continues juste à vivre, à découvrir. et à parler à tout les gens que tu rencontres, comme avec ce gars, qui est apparu dans ton salon à cause de tes bêtises. non, pas vraiment, c'est calme ce soir, presque trop. tu le regardes. tant mieux non ? peut-être pas pour lui, il doit s'ennuyer. mais au moins la ville va bien et ne s'enflamme pas. du coup je vous sauve un peu de l'ennui ? tu demande un peu innocemment. avec ton petit sourire.  elle est foutue je pense... il faudrait en changer et prendre quelque chose qui ne délivre pas de flamme. ça vous soulagerait sans doute. tu hoches les épaules et tu laisses échapper ce petit rire. il a raison, tu ne te vois pas vraiment racheter une cuisinière aussi vieille. tu l'avais parce qu'elle était déjà dans l'appartement avant mais maintenant que t'as le choix, tu prendras quelque chose de moins dangereux. oui je pense suivre ce conseil précieusement. j'irais voir dans la semaine, il y a un magasin de meuble pas trop loin ? tu demandes, parce que tu ne gères pas encore bien avec internet et avec toutes ces recherches que tu peux faire dessus.