☽ ~ sous les tropiques, ou presque
(01) Premier enfant de la famille, Embry est un bambin curieux, allumé. Il grandi dans une charmante demeure de Manchester avec son cadet et leur mère aimante. Le paternel, le commandant de vol Manning, lui, est imposant. Presque froid. Et absent, des mois durant. (02) Très tôt, les garçons comprennent qu’ils devront suivre les traces de leur père et de leur grand-père, avant lui. Et si le plus jeune manigance déjà afin de s’y extirper, Embry, lui, est impressionné. (03) L’aviation le fascine. Il est avide des histoires de famille, que son père lui raconte parfois, le soir, avant de s’endormir. Ces histoires, l’enfant les connait par cœur. Il lui arrive même de les raconter à la place de ce père en permission, aux oreilles de son petit frère. Et Embry, il est fier. De ce grand-père qui obtint les honneurs et qui est décédé au combat. Certes, le don de vie de son ancêtre est romancé et le sujet reste vague, pour l’enfant, qui n’a encore jamais vu la mort de près. (04) La maman du petit et la nonna, qui emménagent avec la famille après la naissance du deuxième enfant du couple, ne cautionne pas. Elles sont contre la violence. Elles privilégient l’apprentissage des arts véritables, les pacifiques, plutôt que les arts martiaux auquel le père souhaite l’initier. Ce dernier devant s’absenter, les femmes de la maison lui enseignent ce qu’elles veulent. Et ils sont variés, tant Embry s’intéresse à tout. L’art culinaire, la musique, la littérature et la poésie, la musique, le cinéma… Et même l’architecture alors qu’il découvre les monuments de cette ville qu’il affectionne déjà. (05) Ces enseignements et son horaire chargé auraient dû le préparer à la petite école. Mais, l’enfant ne s’y plait pas. Il est distrait. Il s’ennuie. C’est qu’il est intelligent et en avance sur son âge. L’enfant connaît déjà l’alphabet. Il sait écrire son nom entier et des mots simples. Il parle couramment l’anglais, l’Italien et le français. On tente même de lui apprendre le langage des signes, afin qu’il puisse communiquer aisément avec la petite voisine. (06) L’éducation est stricte. Tout est planifié à la minute près. Les cours, les repas, les jeux, les bains. Et en grandissant, les garçons se sentent oppressés. Ils ont besoin de liberté, de vivre comme des enfants normaux. Les parents ne s’entendent pas à ce propos. Et ce n’est qu’un des nombreux sujets de discordes, entre eux. Si bien que cumulé aux absences répétés du père, cela a raison de leur couple et les parents se séparent. Embry a neuf ans, son petit frère n’en a que six. (07) La mama refait sa vie. Elle tombe amoureuse d’un homme complètement à l’opposé du père de ses enfants. Avocat réputé en droit de la famille, un homme doux et aimant, déjà père, qui se lie rapidement d’amitié avec ses deux fils. Après deux années de vie commune, le nouveau couple offre une sœur aux frères Manning. (08)  La garde partagée est difficile. Dès que le cadet des Manning a l’âge légal de faire ses choix, il cesse de visiter leur père militaire. Alors qu’Embry, continue ses visites. Il passe ses étés avec son paternel, au camp militaire, avant de retrouver le reste de la famille en Italie, pour deux semaines. La routine, une tradition. Ça lui convient. (09) Adolescent et jeune adulte plus frondeur, il aimerait bien avoir le courage de son petit frère et refuser drastiquement comme celui-ci. Profiter du week end pour faire la fête, sortir sa guitare pour draguer les jeunes filles au bord du feu. Le rythme effréné que le paternel lui impose à finalement raison de lui. Et s’il accepte de le côtoyer, le comportement rebelle d’Embry, ainsi que les conséquences de ses gestes, le mène directement à l’école militaire. (10) Embry est intuitif. Têtu, aussi, il n’en fait bien souvent qu’à sa tête. Il désobéit régulièrement aux ordres, préférant suivre son instinct au plan initial. Et ses supérieurs, déchirés entre le résultat positif et l’insubordination du jeune soldat doivent lui rappeler qu’un geste trop impulsif peut mettre sa vie ainsi que celle de ses frères d’armes en danger. (11) Si certains lui reprochent d’avoir des passes droits à cause de son nom, la majorité reconnaît tout de même le potentiel du jeune homme indiscipliné. Et grâce à cela, il est rapidement recruté par le régiment royal des Fusiliers marins, soit l’infanterie marine du Royaume-Uni. Il quitte donc l’école navale de Dartmouth, afin de suivre une formation spécifique aux officiers des Marines, une unité des forces spéciales. Malheureusement, son père, retraité, décède la même année d’un cancer fulgurant. (12) Alors que son frère cadet déteste qu’on le touche, Embry est très tactile. L’Italie qui coule dans ses veines est plus qu’évidente. Il gesticule au rythme des mots. Des paroles parfois irréfléchies, parfois maladroites. Jadis, grande gueule et beau parleur. Ses paroles se sont toujours bousculées, dans toutes les langues et régulièrement au creux d’une oreille féminine. Il parle d’amour comme de grands vins. Il aime l’amour autant que les femmes. Et les femmes, il les a aimés beaucoup et souvent. Embry les a collectionnés. Toujours respectueusement. (13) Ainsi, un soir qu’il est en permission chez lui, il sort prendre un verre avec des amis de longue date. Ces derniers aimeraient bien profiter du titre enviable et admirable d’Embry, afin de boire gratuitement, gracieuseté du propriétaire, un fervent admirateur du corps militaire britannique. Seulement à peine sont-ils entrés dans l’établissement, qu’ils perdent toutes attentions du grand brun. Ses yeux ont croisés ceux d’une belle jeune femme, et il ne parvient plus à s’en séparer. (14) Seulement, il est rappelé par son commando. Sa brigade doit intervenir dans une opération britannique au Sud de l’Afghanistan, afin de venir en aide à la brigade actuellement en poste. Durant ces quelques mois à l’étranger, le jeune Manning écrit toutes les semaines à sa belle espagnole. Il compte secrètement les jours avant de pouvoir la retrouver. (15) Ainsi, à peine a-t-il posé le pied au sol anglais, qu’il lui téléphone. Le soir même, Kiara accepte de le revoir. Il est emballé. Il n’avait jamais cru au coup de foudre, Embry. Et pourtant, il est forcé de constater que c’est bel et bien possible. Chaque jour, elle fait battre son cœur un peu plus fort, un peu plus vite. Et chaque fois qu’elle se laisse découvrir, elle le convainc que l’amour, le vrai existe. (16) Le militaire profite de chaque journée de cette année et quelques mois qui lui est accordé, auprès d’elle. Et puis, il trouve le courage de la demander en mariage. Il n’a jamais été aussi terrorisé. Même sur le terrain. Heureusement, Embry est un homme chanceux. Sa belle brune accepte, avant même qu’il ne termine sa question. Il n’a jamais été aussi heureux. Le jeune couple célèbrent leur bonheur tous les deux, avant que l’armée ne rappelle le soldat Manning sur le terrain. (17) Il est conduit une nouvelle fois en Afghanistan. Toutefois, les ordres changent, une fois sur place. Ce qui devait être une mission connexe à l’opération Herrick, en cours depuis le début de l’année 2006, s’annonce être de haute importance. Confidentielle. (18) Avant de quitter les lieux avec sa brigade, Embry remet une lettre de deux pages à un frère d’armes, afin qu’il puisse la poster pour lui lorsqu’il le pourra. Adressé à Kiara, sa fiancée, ce sera la dernière correspondance. Et celle-ci, ne contient aucune information permettant à la jeune femme de se rassurer et encore moins de le retrouver. Il lui indique simplement qu’il doit quitter dès le lendemain le campement, pour une mission secrète. Seulement, rien ne va comme prévu. La brigade est rapidement prise au piège dans ce qui semble être un coup monté. (19) En essayant de fuir les attaquants, Embry et ses frères d’armes foncèrent droit dans un cul de sac. Du haut de la falaise, ils n’avaient nul part où aller. Nul part où se cacher. C’est ainsi qu’on atteint le soldat Manning à la jambe et un autre au coeur. À cela, l’un d’entre eux s’écria qu’ils devaient sauter. L’ennemie entourait les britanniques. Et l’option s’imposa à eux. Embry tenta de s’accrocher à des branches, mais dans sa chute, il se frappa violemment la tête contre des rochers, alors que du sable lui brûlait les yeux. Il n’avait aucun contrôle. Embry n’avait plus toute sa tête. Il lui fallu un moment avant de revenir un minimum à lui. Et pourtant, du haut de la falaise, l’ennemie tirait. Les coups de feux retentissaient. Parvenant entre les rochers et les branches d’arbre à eux. Puis, sans trop savoir comment, trois soldats anglais parvinrent à s’en sortir. (20) Blessé à la tête et à la jambe, on le transporte afin de le soigner. Toutefois, là-bas, la communication est difficile, voire inexistante. Et la convalescence est longue et pénible. Après six longs mois loin de chez lui et de la femme qu’il aime, il est rapatrié. Il rejoint donc Kiara dans sa Séville natale, en espérant qu’elle soit toujours là, à l’attendre.

☽ ~ toutes mes félicitations
j'adore j'étais tellement prise dans l'histoire dans tes mots j'espère que kiara l'a attendu

Maintenant, on te laisse découvrir le reste en passant par la gestion de ta fiche de liens, la création de ton téléphone si tu veux pouvoir être joignable ( et recevoir des prédictions de señora irma !) ainsi que le recensement de ton métier ! Puis pourquoi pas un petit tour - ou retour - vers l'annexe de Séville. T'es plutôt du genre ambitieux ? Dans ce cas, va donc jeter un oeil au système de points. Dans tous les cas, on espère te croiser dans le le flood amigo