tu remets en place ton débardeur noir, rejetant ta chevelure blonde par dessus ton épaule. un dernier coup d'oeil dans le miroir de ta chambre, tu tournes sur toi-même pour admirer ton reflet, tu te trouvais pas mal ce soir. non clairement t'étais canon, et t'aimais ça. c'était une belle soirée qui s'annonçait, une où tu auras sûrement l'occasion de trouver un bel étalon pour finir la nuit, ou la soirée tout simplement. tu sortais avec luna ce soir, jeune bout de femme que tu aimais beaucoup, dont tu avais pris des mimiques au fil des ans. elle aimait plaisanter parfois en disant que tu étais une mini-elle, ça t'amusait tout autant, sourire au coin des lèvres sans que tu cherches à le nier. tu enfiles une paire de talons noirs pour finir ta tenue en beauté, attrapant ton sac et calant ton téléphone entre ton oreille et ton épaule, la tonalité de l'appel que tu entends après que tu ais composé son numéro. c'était toi qui venait la chercher pour ce soir, vous deviez aller dans une des boîtes de nuit les plus prisées de la ville, là où vous étiez sûres et certaines de trouver du beau monde. de quoi vous amusez et laisser les boissons couler à flot. salut luna, je pars de la maison là, je passe te prendre dans une quinzaine de minutes. tu la préviens quand la jeune femme décroche au bout de quelques secondes. tu sors en fermant la porte derrière toi, la lune qui pointe le bout de son nez, le soleil lui laissant sa place doucement. tu montes le son de la musique, chantonnant à voix basse sur le chemin jusque chez ton amie. quand tu est arrivée, tu te gares avant d'attraper une fois de plus ton téléphone pour lui envoyer un message, tes doigts pianotant sur l’écran. « en bas de chez toi, je t'attends~ »

ceux qui te connaissaient, même peu, savaient que tu ne refusais jamais une invitation. ils devaient penser que tu étais le genre de fille à vouloir t’amuser sans cesse. le genre de filles pas vraiment sérieuses qui ne se posent jamais de leur vie. mais contrairement à ces filles, tu avais une bonne raison d’être comme ça. la meilleure des raisons en fait, même si la plupart de tes amis n’en savaient rien. ce n’était pas que tu voulais le cacher, mais tu ne le criais pas non plus sur tous les toits. tu ne voulais pas que les gens te prennent en pitié et qu’ils se comportent différemment avec toi. tu appliquais ton rouge à lèvres quand ton téléphone sonna. tu souris quand tu lus le nom sur l’écran. tavia. elle t’appelait sûrement pour te dire qu’elle arrivait et que tu étais en retard, ou bien qu’elle partait de chez elle. tu espérais que ce soit la deuxième option, parce que tu étais loin d’être prête. salut luna, je pars de la maison là, je passe te prendre dans une quinzaine de minutes. tu soufflas légèrement. tu avais encore le temps de trouver quelle paire de chaussures tu allais mettre. tu en avais tellement que tu passais toujours un temps monstre à fouiller à la recherche de la paire parfaite. celle qui finirait de compléter ta tenue à la perfection. c’est ce que tu étais en train de faire quand ton portable sonna à nouveau. cette fois pour t’annoncer l’arrivée d’un nouveau message. « en bas de chez toi, je t'attends~ » tu redoublas d’efforts pour dénicher tes escarpins rouges, histoire de ne pas faire attendre tavia trop longtemps. finalement, au bout de quelques minutes, tu fermais la porte de chez toi. enfin prête pour faire la fête toute la nuit. tu vis la voiture de ton amie tout de suite, et tu ne perdis pas de temps pour montrer dedans, déposant un baiser sur sa joue dès que tu eus fermer la porte. salut mini-moi. tu lui dis en rigolant. on va où ce soir ? j’ai trop envie d’un mojito. tu ne t’attardas pas sur les formalités, vous étiez bien trop amies pour vous encombrer de ça. y’aura des beaux mecs j’espère ? tavia te connaissait bien. elle savait que tu rentrais rarement seule. il faut dire qu’elle était un peu comme toi. même si tu aurais aimé être celle en bonne santé.

l’excitation de la soirée qui t'attendait qui coulait dans tes veines, l'impatience de voir de quoi la nuit serait faite, et puis juste le plaisir de passer un moment avec une amie, un mélange qui te motivait et qui te remplissait de joie. tu n'étais pas quelqu'un qui cachait ton affection, non toi tu aimais montrer ton attachement, parfois un peu trop il fallait que tu doses ton enthousiasme souvent, mais ta mère t'avait appris tôt à être honnête avec tes sentiments. si tu appréciais quelqu'un, pourquoi jouer la carte de l'indifférence ? c'était idiot, et pouvait créer des quiproquos pour rien. avec luna, c'était un peu spécial du moins tu aimais penser votre relation comme telle, tu la connaissais depuis plusieurs années à présent, vous aviez grandi un peu ensembles et tu la considérais comme une sorte de modèle. si tu ne souhaitais pas devenir comme elle à la perfection, tu trouvais une certaine sérénité à avoir les même mimiques. un peu étrange comme résonnement mais ça semblait l'amuser en tout cas, n'était-ce pas là le plus important ? prévenant la jeune femme de ton départ, le trajet jusque chez elle ne te prend pas très longtemps, tu signales d'ailleurs ton arrivée par un message, léger sourire qui s'étire sur tes lèvres alors que tu l'attends. elle ne tarde pas à pointer le bout de son nez, chevelure brune que tu apprécies, riant de bon coeur quand elle te salue, déposant un baiser sur ta joue accessible. salut mini-moi. on va où ce soir ? j’ai trop envie d’un mojito. tu lui lances un air faussement mystérieux, comme si tu cherchais à garder le lieu de votre destination secret. j'aurais voulu te surprendre, mais en y pensant bien tu as dû aller là-bas déjà, alors je vais me contenter de te dire : surprise au prochain épisode. je suis sûre que tu aimeras l'endroit. tous les jeunes de la ville allait là-bas pour se déhancher et boire un verre, c'était une des boîtes de nuit les plus branchées de séville, ça t'étonnerait que luna n'y avait pas mis ses griffes. y’aura des beaux mecs j’espère ? tu laisses s'échapper un rire malicieux de tes lèvres. ils vont tomber comme des mouches à tes pieds, tu auras juste à te baisser pour les ramasser. tu chantonnes, tes doigts pianotant sur le volant, ta voiture filant à travers les rues.

tu avais toujours l’impression de ne pas passer assez de temps avec tes amis. toujours l’impression qu’il y avait tellement de choses à faire que tu sautais de l’une à l’autre sans jamais te poser. sans jamais en profiter à fond. pourtant c’était loin d’être le cas quand tu te trouvais avec tavia. elle te connaissait sur le bout des doigts. elle savait ce que tu aimais faire, ce que tu aimais boire. et elle partageait tous ces goûts. tu aurais aimé avec une petite sœur comme elle. mais tes parents n’avaient jamais voulu céder à tes supplications. tant pis pour eux, tu t’en étais trouvée une toute seule. tu avais à peine reçu son sms que tu précipitas dehors pour la rejoindre. un baiser sur sa joue et tu étais prête à la suivre au bout du monde. tu lui faisais tellement confiance à tavia, que tu aurais pris l’avion sans réfléchir si elle te l’avait demandé. tu espérais qu’elle n’avait rien prévu d’aussi fou ce soir. j'aurais voulu te surprendre, mais en y pensant bien tu as dû aller là-bas déjà, alors je vais me contenter de te dire : surprise au prochain épisode. je suis sûre que tu aimeras l'endroit. tu lui offris ton plus beau sourire. si c’était une surprise, alors tu ne poserais aucune question. enfin presqu’aucune. il fallait quand même que tu saches qu’il y aurait des beaux garçons. tu n’avais pas fait tous ces efforts pour rien, et tavia te connaissait, elle savait que tu rentrais rarement seule. quand tu rentrais. ils vont tomber comme des mouches à tes pieds, tu auras juste à te baisser pour les ramasser. tu rigolas un peu, en balançant tes cheveux derrière ton épaule. geste théâtrale que tu aimais fait de temps à autre, et particulièrement quand le sujet tournait autour des hommes. tu ne pouvais pas t’attacher, mais rien ne t’interdisait de goûter aux plaisirs de la chair. enfin si. ton médecin. il te disait souvent de ne pas abuser. tu faisais le contraire. pas de demi-mesure. attend qu’ils te voient, et c’est devant toi qu’ils tomberont. tu savais qu’il arriverait à un moment de la soirée où vous partiriez chacune de votre côté pour trouver de quoi vous mettre sous la dent. mais ce moment n’arriverait pas avant d’avoir engloutis quelques verres. vraiment pas d’indices du coup ? tu relanças en souriant toujours. tu avais beau te dire que tu aimais les surprise, tu étais beaucoup trop curieuse et impatiente pour attendre la surprise en elle-même. beaucoup trop impatiente pour attendre quoi que ce soit.