☽ ~ sous les tropiques, ou presque
Mila elle a le coeur d'une vieille dame, c'est triste.
Mila elle a le regard d'une enfant, et ça c'est beau.

Elle était gamine encore, quand les sirènes sont venues briser pour la première fois la tranquillité de leur cocon. C'était joli là bas, y avait des arbres qui faisaient des fleurs au printemps, et puis y avait des oiseaux qui chantaient à la nuit tombée. C'était joli, cette drôle de maison perchée au milieu de rien, comme si elle était tombée là. Comme rien. C'était a eux et ce non sans peine. La sueur d'un travail payé une misère. Leur chalet au milieu de rien.
Et les sirènes.
Le chant des sirènes qui emportait Mila.
Parce qu'elle était belle comme personne, quand elle courait dans l'herbe et ramassait des fleurs pour s'en faire des couronnes. Elle était l'innocence colorée de ces matins fleuris. Elle riait comme personne, et ça faisait bondir le cœur de ces deux grands enfants qui de loin la regardaient grandir. Belle enfant aux boucles blondes, passionnée par les images et les sons, bouleversée par les odeurs. Mila elle a été enfant, mais pas assez de temps. Et puis y avait Vania, si belle et si différentes. Elles riaient dans une même musique, parce qu'elles avaient toujours jouées la même partition. Mila et Vania, drôle de gamines, équilibristes, funambules ou accrobates.

C'était un matin, je m'en rappelle.
Elle faisait du vélo dehors Mila, pieds nus en équilibre.
Et puis on a entendu un silence, un de ceux qui ne terminent jamais.

Mila, elle aurait pu être écrivain, danseuse ou musicienne. Des rêves elle en avait partout dans la tête et dans les yeux. Des couleurs à ne plus savoir où les mettre. Et puis tout s'est éteint. C'est comme une nuit trop longue qui oublierait de laisser place au jour. Mila a fanée. Une fois, puis toutes les suivantes. Le vélo, les sirène, l’hôpital. Y avait des lumières, partout. des néons colorés qui lui faisaient plisser les yeux. c'était qu'une môme, une gamine sans ambition. Mila et son coeur de princesse. Ils y croyaient tellement fort. Elle les entends encore, leurs sanglots étouffés. Elle les voient au loin, ses parents enlacés par la peur de perdre leur enfant, et puis Vania. Vania assise à côté, la moitié de son coeur posé au milieu des bruits des machines. Elle avait les yeux fermés, et le visage tellement serein. Et puis elle a finit par les ouvrir, à nouveau, par demander du bout des lèvres pourquoi tout le monde pleurait.

On a enfermé Mila.
On lui a dit, tu vas mourir, bientôt.
On lui a dit de faire attention.
On a compté les mois.

Elle était enfant Mila, quand ils ont arrêté l'école pour la faire étudier à la maison. Elle travaillait, poupée studieuse au regard éteint. Elle a cessé de voir les autres enfants, avec le temps. Elle a apprit à faire avec, a sourire suffisamment fort pour que ses joues devenues creuses passent inaperçues. C'était une gamine Mila, et après plusieurs mois d'hospitalisation, elle avait le corps d'un oiseau frêle. Elle était pas jolie, loin de là.
Mila elle ressemble pas vraiment aux autres filles, parce qu'elle ferait bander personne, avec son corps de fille morte.
Alors elle devenait Vania, quand elle s'allongeait sur son lit et l'écoutait conter ses histoires d'amour romanesque, ses aventures adolescentes. Elle était la liberté dont on la privait, l'au dehors qui n'avait de cesse de lui échapper.

Et puis Mila est partie, Mila s'est enfuie.
Drôle de môme au sourire enfantin, qui vous caresse du regard et vous échappe en riant. Mila perdue dans un monde trop grand, a observer la vie avec ce drôle de regard, en quête d'un temps perdu, du frisson qui vous parcoure l'échine et vous fait dire que la vie vaut le coup d'être vécue. Mila n'est plus malade, du moins Mila n'en parle plus. Devenue héroïne d'un de ces romans où la princesse s'enfuie, laissant derrière elle une tour vide et des parents éffondrés.
Mais elle devait partir.
Elle devait vivre.
Une première fois.

☽ ~ toutes mes félicitations
j'aurai pu lire mille fois, c'est magnifique t'es chez toi mon chat

Maintenant, on te laisse découvrir le reste en passant par la gestion de ta fiche de liens, la création de ton téléphone si tu veux pouvoir être joignable ( et recevoir des prédictions de señora irma !) ainsi que le recensement de ton métier ! Puis pourquoi pas un petit tour - ou retour - vers l'annexe de Séville. De plus, nous te rappelons que le premier rp doit être posté sous une semaine après la validation. T'es plutôt du genre ambitieux ? Dans ce cas, va donc jeter un oeil au système de points. Dans tous les cas, on espère te croiser dans le le flood amigo